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la Dine... la Mellah !

Cet ete sur la plage de Hammamet, j ai eu une discussion avec une amie qui etait de la famille du leader nationaliste Hedi Chaker. elle me disa que son grand oncle etait membre du majless el melli. le mot "melli" nous est plus familier dans le celebre proverbe tunisien "la dine la mellah!" qui se dit pour decrire qlq qui est sans scrupule.
Je ne sais pas pourquoi mais cette discussion resta dans mon esprit, je me rendis compte peut etre que je ne savais rien sur la situation en Tunisie pendant le temps de l'empire ottoman. les turcs nous ont occupes et puis gouvernes pendant plus de 5 siecles. Que reste t'il de cette epoque, de cette culture? sincerement je n'en sais presque rien. A part que qlq mots tels que : tanjara, jabbana, beshkir, chichma, jedda ou le suffixe ji comme dans mramaji ou kahouaji de notre langue tunisienne qui sont d'origine turque je ne sais rien ( si vous connaissez des bouquins, des infos n'hesitez pas a les partager;-).
le mot Mellah m'a vraiment intrigue et heureusement que wikipedia m a renseigne sur la chose, Lisez plutot :
Le terme ottoman millet désigne une minorité religieuse légalement protégée (voir Gens du livre et Dhimmi). Il vient du mot arabe milla, communauté confessionnelle (aussi taïfa, d'où taïfiyya), qui est aussi utilisé (mellah) pour désigner les quartiers juifs au Maroc ou en Tunisie. En turc moderne, milliyet signifie nation.
Le millet était la mise en œuvre par le pouvoir ottoman d'un contrôle des populations non-musulmanes qu'il avait conquises par la violence au moyen d'une religion organisée dont il nommait les dignitaires.
Le terme ottoman fait spécifiquement référence à un ensemble institutionnel autonome doté entre autres d'un dirigeant communautaire suprême (patriarche pour les chrétiens, hakam bashi pour les juifs) et de tribunaux séparés en matière de statut personnel, dans les limites desquels les minorités religieuses disposaient d'une certaine autonomie avec peu d'interférences de la part des autorités ottomanes.
Chaque millet était sous la supervision d'un dirigeant, la plupart du temps un patriarche religieux, qui en référait directement au sultan ottoman. Les millets avaient des pouvoirs assez étendus, ils élaboraient leurs propres lois (principalement en matière de statut personnel), collectaient et géraient des taxes distinctes, le tout en contrepartie d'une loyauté envers l'Empire ottoman. Quand un membre d'un millet commettait un crime à l'encontre d'un membre d'un autre, la loi de la personne lésée était d'application, toute dispute impliquant un musulman tombait sous le coup de la sharia.
A titre individuel, des non-musulmans ont exercé de hautes responsabilités au sein de l'Empire ottoman, l'existence des millets n'équivalait pas à une exclusion des sphères du pouvoir séculier.
Au XIXe siècle, des assemblées laïques furent mises en place aux côtés de la hiérarchie religieuse au sein des différents millets, les Arméniens apostoliques se dotèrent par exemple en 1863 d'une constitution, directement inspirée de la Constitution française, et dont le principal rédacteur fut également un de ceux de la Constitution ottomane de 1876.
Le système des millets fut altéré par l'influence croissante des puissances européennes au Moyen-Orient, chacune se proclamant protectrice de l'un ou l'autre millet, les Russes pour les chrétiens orthodoxes orientaux ("Grecs-orthodoxes"), les Français pour les catholiques, les Britanniques pour les Juifs et les Druzes. Ceci, additionné de l'élargissement des capitulations, finit par avoir pour conséquence que certaines communautés religieuses minoritaires donnaient l'impression de jouir d'une prospérité et d'une extraterritorialité juridique de moins en moins acceptable par les nationalistes turcs ou par les panislamistes. Par ailleurs, la montée des mouvements nationalistes au sein des millets tant musulman (Jeunes Turcs) que non-musulmans, avec pour point culminant les génocides arméniens, assyrien et pontique, finit par détruire irrémédiablement toute identité ottomane supra-confessionnelle et supra-nationale qui était pourtant encore défendue par une grande partie de l'élite en lors de la révolution de 1908.

Le système de millets perdure dans certains Etats post-ottomans, qu'il s'agisse du Liban, de la Syrie, de la Jordanie, de l'Égypte ou d'Israël, et dans une certaine mesure dans des Etats non-ottomans où existent des systèmes similaires, au Maroc (tribunaux rabbiniques de statut personnel), en Iran et au Pakistan par exemple. Concrètement, cela signifie que des tribunaux spécifiques à chaque communauté religieuse minoritaire reconnue jugent exclusivement les affaires de statut personnel (mariage, divorce, héritage, adoption), et dans certains cas (Liban, Jordanie, Iran, Autorité palestinienne, Pakistan) ces communautés disposent de sièges réservés au Parlement. Le principe austromarxiste d'autonomie nationale-culturelle présente des similarités frappantes avec celui des millets ottomans, de même que, dans une certaine mesure, certaines conceptions du multiculturalisme, au Canada et en Australie notamment.
Récupérée de « http://fr.wikipedia.org »

Commentaires

Anonyme a dit…
Les meilleurs livres d'histoire sur l'Empire Ottoman ont été écrits par des historiens anglais. Je vais chercher et postera certains titres. Tu trouveras pas mal de chose sur les différents sites d'histoire également.
Anonyme a dit…
Wa7dik Zizou!!! Ca m'a énormément éclairé.

Merci de nous faire partager ton expérience et ton savoir.

Zidna minnou
Anonyme a dit…
Il y a un truc qui m'échappe (j'ai vraiment dû mal comprendre).

D'après les explications de Wikipedia, on imagine qu'il y a eu des "Majless Milli" pour les minorités religieuses vivant en Tunisie. Autrement dit, les juifs et les chrétiens...

Comment expliquer donc que quelqu'un comme Hedi Chaker ait pu faire partie d'un tel Majless???
Hatchoum a dit…
ou i9oulou zeda 3amlou mella fel jame3 , ie des gens se sont rassemblé en cercle pour réciter le coran , la din la mellah veut dire , ni religion ni appartenance, bel 3arbi 9at3et e7bal jayebha ouad , il n'a pas de convictions , comme la plus part de tunisiens aujourd'hui , à moins qu'on appelle le foot mellah, l'alchol mella ...
@mazza : el mellah ne concerne pas que les minorités mais tout le monde
ce qui attire mon attention dans les détails historiques c'est l'esprit de tolérance que ca reflète ( mouch el tolérance de saif 7al9 el ouad ou tout le monde couche avec tout le monde), le respect de l'autre, une certaine forme de démocratie, tout le monde respecte tout le monde, eh oui c'est ca ce que j'aime dans l'histoire on peut toujours y trouver une réponse à tout même les questions d'actualité,
Anonyme a dit…
yai zizou kifech t9oul elli latrak nous on coloniser,c'est faux,les ottomans c'est des musulmans,comme les abbasides et omayades et les fatimides,et les hafisides en plus les ottomans on laisser que quleques thermes comme kahweji...
tu as oublier quil ont laisser des mosques,des palais,partout en tunisie et quil ont fait sortir les espagnol qui occupaient eddawla el hafseya a cette epoque.
Anonyme a dit…
Il y a au moins des traces en cuisine ;) (gâteaux traditionnels), mais aussi en musique : les modes (maqqamet) de la musique arabe connus en Orient et au Maghreb sont en partie de création turque et d'ailleurs leurs noms le montrent (souznak, seizkar,..). De même pour la composition de la musique, les quarts de tons sont spécifiquement turcs (le bayyati, le rast). Mais ça n'est pas propre à la Tunisie.. Ici nous avons notre malouf, essentiellement d'origine andalouse, mais je ne sais pas s'il est d'origine turque (en ppe si, je crois si mes souvenirs d'histoire sont exacts, que l'origine de cette musique vient de la fuite des ommeyyades de l'empire ottoman) . Quoique, l'un des maqamet de la musique tunisienne s'appelle "ispahan" (qui est une ville turque).
Il y a aussi l'architecture, nos mosquées et les motifs (coupoles, portes..) sont de style ottoman.
Il y a bcp de livres d'histoires qui en parlent, et des romans (La Dernière Odalisque, Fauçal Bey)
Anonyme a dit…
taoua nodhrob rassi a3la 7it ???
ispahan une ville turque ????

ti brabbi barra 7il livre de géographie oualla googli chouaia avant de dire des conneries !!!
Anonyme a dit…
Lamine,

Est-ce que tu es sérieux?

Tu supposes que l'envahissement de la terre, délimitée aujourd'hui par la Tunisie, par les dynasties arabo-musulmanes n'est pas une colonisation!!! Est-ce que tu sais qu'il y avait un peuple qui s'appelait Amazigh et qu'il y avait des résistants berbères comme Kahna ou Kouseïla? Qu'ils avaient d'autres croyances... Qu'il y avait aussi des descendants de Vandales, de Byzantins,... qui ont certainement vécu l'émergence des dynasties que tu évoques comme une colonisation avec son lot d'injustices et de manque de tolérance.

L'histoire "tunisienne" n'a pas commencé avec la civilisation musulmane.
Anonyme a dit…
Tiré de wikipedia aussi pour le type aux insultes:

Les turcs seldjoukides firent d'Ispahan la capitale de leur empire (1051). Nizam al-Mulk résidait à Ispahan et de là il donnait ses instructions pour l’organisation de l’enseignement à Bagdad. L’ébauche de la mosquée du vendredi à ce moment là.
Ispahan connut ensuite une période de déclin avec l’occupation Mongole (vers 1225) et avec le sac de la ville par Tamerlan en 1386.
Au début du XVIe siècle, les safavides font du chiisme duodécimain la religion officielle de l’Iran et font d’Ispahan leur capitale.

L'Anonyme 2
Anonyme a dit…
c bien de parler histoire, mais ce qui m'occupe le plus c'est le présent et tout ce qui se passe dans ce monde si violant et si cruel...
puis pour moi je suis fier de mon appartenance arabo-mesulmane qui a immergé de ce bouillon d'histoirer qu'a connu la Tunisie et Dieu merci
il y a aussi le mot leblebi qui veut dire pois chiche ou Homs en Turk !
Anonyme a dit…
cimer; c'est sympa en tout cas de partager cette histoire avec ouate, zizou
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